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Jose Barrense Dias

“ Ma musique est ma source de vie. Elle a toujours été à l'origine de mes luttes intérieures. Par delà les épreuves et les tentations, j'ai constamment cherché à rester fidèle à cette sonorité de guitare brésilienne que j'ai entendue tout au long de mon enfance, et qui plonge loin dans mes racines. ”

Né au nordeste du Brésil dans l'état de Bahia où la richesse musicale est importante. Le quatrième d'une famille de 17 enfants de parents métissés,  José était un garçon plutôt solitaire attiré d'abord par la poésie puis la musique. Son enfance est marquée par de nombreux voyages notament pour suivre son père parti rechercher le diamant en Amazonie. Les sons de la forêt Amazonienne, l'influence musicale du nordeste, le son africain du berimbau et les rythmes de samba se retrouvent subtilement mélangés dans son jeu de guitare, jeu unique. (ex : son da Manha ) José fait son début de carrière de guitariste à Sao Paulo. Sa rencontre avec le grand guitariste Paulinho Nogueira est décisive : "Un soir, comme je passais devant un bar du centre-ville où les vedettes et hommes d'affaire venaient prendre l'apéritif, j'ai entendu une guitare à l'intérieur; des accords très doux qui m'ont bouleversé, puis subitement des rythmes inattendus. C'était Paulinho Nogueira. Je me suis arrêté net, et là ma vie a basculé. A cet instant j'ai compris au plus profond de mon cœur que la guitare resterait toujours mon moyen de vivre, mon moyen d'expression. Je suis retourné souvent l'écouter, et nous sommes devenus amis; plus récemment, nous avons joué ensemble en tournée. C'est également lui qui m'a conseillé de me constituer un répertoire, car en travaillant seul, on acquiert une certaine culture personnelle, une technique propre." (zelao , bachianinha ) Gaucher, il est surnommé "o canhoto" ou "le gaucher" ce qui veut dire aussi "le diable" dans le nordeste. Fort de volonté il tente une carrière solo à Genève :"J'avais l'intention de tenter ma chance à Genève, mais j'ai vite compris que pour être connu il fallait passer à la radio, et pour cela je devais d'abord enregistrer un disque. Comme je ne parvenais pas à obtenir un rendez-vous, j'ai forcé la porte d'un producteur, et sans lui laisser le temps de revenir de sa surprise, j'ai joué devant lui tous les standards que j'avais en tête. Au lieu de me jeter dehors, il m'a demandé de revenir le lendemain avec deux percussionnistes. Et c'est ainsi qu'en un seul après-midi j'ai enregistré les quatorze plages de mon premier disque « Noite a Brasilia ». Ce disque a constitué ma première carte de visite, et c'est là qu'a véritablement débuté ma carrière en Suisse."
En 1985, il assiste au festival de Jazz de Montreux pour entendre Joao Gilberto et Antonio Carlos Jobim. Comme aucun d'eux de voulait débuter la soirée, le directeur du festival vint supplier José qu'il venait d'entendre pour assurer la première partie : "Sans même avoir eu le temps d'accorder ma guitare, je me suis retrouvé sur la scène. C'était un pari insensé, mais le public commençait à manifester son impatience, et j'ai attaqué une première mélodie dans le brouhaha. Au troisième morceau il n'y avait plus un bruit dans la salle; c'était magique. Cette aventure m'a démontré que ma musique n'est pas réservée aux petites salles, et que je peux tout aussi bien captiver une audience de plusieurs milliers de spectateurs. Ce que j'ai pu vérifier à nouveau lorsque j'ai été invité à Montreux en 1987 (chegada em porto vehlo ), puis en 1998 ainsi qu'au Paléo Festival de Nyon. Il enseigne 32 ans au conservatoire de Genève la guitare :"ce poste m'a permis de persévérer dans le développement d'un style original qui puise son authenticité à la source d'une culture traditionnelle ancestrale." Il dédie un choro à sa fille "Choro pra Jany".